mardi 6 août 2013

Le BONHEUR de L'INSTANT

 
La tendresse me rend mes deux ailes sans plomb
Universelle , elle en ouvre les prisons
Et le désir lui donne un exquis horizon
Doux coccon dans nos bras , sensuel et profond

C'est l'amour libre tel que rêve mon coeur lourd
C'est l'agneau innocent dont passion est vautour
On n'a pas a flotter comme un drapeau des tours
On n'a pas a brûler au bûcher sans retour !

On se suffit de mots plus simples qu'un poème
On se ravit de lèvres , de caresses , de je t'aime
Sans promesses , sans chaînes , sans contrat sur la vie
On jubile de l'autre qui se donne sans bruits

On s'aime sans souffrir de nos quelques départs
Juste l'instant heureux toujours plein , sans espoirs
Juste ici avec toi
Demain n'existe pas !


Samael 2T

LE REVE TROP LOURD

La princesse au château se mourrait dans sa tour
Elle voulait un charmant & elle reçut un roi
Bien scellée double tours et la porte de bois
Se claquait chaque soir sur son coeur sans amour
...
Elle voulait un charmant & elle reçut un roi
Gouverneur assuré , verrou sur les voyages
Les princesses ont des rêves mais surtout des mirages
On devient un décor , une robe , un bras
...
Cette histoire millénaire n'a pas tourné sa page
La pochette a changé mais un triste visage
Nous rechante ses peines a la mode nouvelle
Des princesses en sillons , des refrains a la pelle !
...
On en pleure le soir , on en rit le matin
Mais on explose encore nos amours au canon !
Est on a la hauteur ? Nos idéaux le sont !
Mais une âme c'est pur et l'Ego c'est mâlin .
...
On enferme nos rêves avec elle a la tour
On espère le prince , on cherche la princesse
Moi j'ai jeté ce rêve , son cauchemar me blesse !
Et je veux maintenant l'amitié , simple amour ,
Caressée de tendresse au désir sans vautours
La liberté des coeurs épargnés de promesses .

On espère le prince , on cherche la princesse
Mais c'est jamais le bon , jamais la bonne adresse !
Moi quand je serai fort aguérri de tendresse
Je brûlerai ces livres qui nous vendent du rien
Ces contes d'autrefois
Remplis de blablabla
Et je m'endormirai dans le coeur de la vie


Samael 2T

samedi 20 juillet 2013

CHRONOLOGiE

La logique du Temps
A l'heure de l'envie de danser
On nous attache les 2 pieds
Le coeur enfermé de cartables
Pour étudier ce qui s'oublie...
Oh quotidiens fades et minables
Qui passent a côté de la vie !!

Quand on a l'âge des amours
On nous enchaîne encore plus lourds
A des destins qui rêvent haut
Pour un métier plein de promesses :
Entre métro , boulot , dodo
Entre Assedic et sale buisness !!

Plus tard le rêve nous reprend
On voudrait lire , s'évader
On voudrait danser , voyager
Libérer les prisons du temps
Castrateur aux milles contraintes
Mais dès lors l'effort nous éreinte :
On a que l'âge des squelettes
De dire adieux a nos espoirs
Qui n'ont connu que le vouloir
Et si peu de valeurs concrètes
La vie ne fut que trains croisés
Et tant de déserts sur le quai !

Tout est fait pour que l'on regrette .


SAMAEL 2013

mercredi 3 juillet 2013

ICARE

Quand le coeur n'y croit plus : Comment voler encore ?
Les ailes se ligotent loin des fonds du vertige
On traine des boulets dans les couloirs du temps :
Le mensonge rassure , la vérité nous mord
On s'accroche aux routines que l'aventure afflige
Oui a l'Amour qui meurt on préfère le néant !
Quand le coeur n'y voit plus : Comment rêver encore ?
A vouloir des soleils s'y brûlent nos grands yeux
A s'ennivrer de fleurs on en saigne des mains :
Les roses du martyr que les amants adorent
Les ronces du chemin qui nous menait a Dieu
Ces pièges de souffrance(s) où la flamme s'éteind !

Mais comment faites vous pour vivre & sourire
Le coeur tout déchiré & l'Ame cabossée
Chaque espoir poignardé de n'être exaucé !?
A moins que vous sachiez bien enterrer vos pires
Sous les tapis dorés de vos amours nouveaux
Moi je ne sais pas me réjouïr d' haut_sitôt !


Se satisfaire du faux ?
Oublier les regrets ?
Vous êtes forts d'aimer
Quand tout est en lambeaux !

ET PUIS IL EST TROP TARD
C'EST HIER QUE J' ETAIS DiEU
( J'ai tant de choses a vivre que hier je n'ai pas su !
Tant de rêves perdus ! )
AUJOURDHUI C'EST LE SOIR
& LHEURE DES ADIEUX

Je m'en irai en larmes & le coeur opprimé
D'avoir loupé ma vie , d'avoir si peu aimé .
J'avais tant a offir !!!
Ne sais-je qu'en souffrir ?

Samael 2013

De la Lune aux étoiles....: La violence psychologique

Un peu long dommage ! Les découragés de la lecture comme moi iront difficilement au bout surement mais en meme temps comment résumer un sujet si grave si central a toute relation humaine ? Donc... je diffuse ( cliquer sur le lien bleu ) >>>

De la Lune aux étoiles....: La violence psychologique: A lire parce qu'intéressant dans la description des faits, dans les choses que cela resitue , dans les comportements . Éclairage d'u...

vendredi 28 juin 2013

L' Emancipé(e)

L'Aimant_si_paix

On m'a vu graviter 
Autour d'un astre blême
Qu'un nombril nomma "MERE"
Belle lune espérée
Qui , jamais , ne s'atteint plus loin qu'un Chrysanthème
Oh lueur sans lumière !

Aujourd'hui ce fantôme habite ma mémoire
NON je ne le tue pas ! Il sait le faire lui même
& bien m'en accuser dans le terrible espoir
De justifier sa peine
...
On m'a vu chevaucher le galop des colères
Que fouettent tous nos pères
Le sabot en Géhenne
Se dressent Ange & haine
L'un clocher , l'autre prière
Bruits de coqs & sirènes
OH que vaut cette peine !?

Aujourd'hui ce grand chef s'appuie sur un vieux chêne
La canne a l'autre main...
Que de pâles destins
Il aurait fallut suivre au fil de vos rangaines
Qui se veulent destins !!!!
...
ALORS j'ai préféré goûter mes propres peines
En vous rendant les vôtres & si nous nous valons
De vivre en nos prisons :
Au moins elles sont (les) miennes
& sans vous je les porte (les ombres , chacun les siennes !)

ADIEUX ombres de nous !!
& partons aux pays où l'on vit tous debouts !


SAMAEL  - Juin 2013

jeudi 27 juin 2013

Silence meurtrier

On met 
Beaucoup trop d'espérances
Dans nos amours naissants
Tout est
Broyé au coeur des florescences
Sitôt fleuri : coupé l'élan !


J'ai trop jeté d'amour
Dans le gouffre de nous
J'ai pourtant vu des anges !
Je les voulais "TOUJOURS"
Ils n'étaient que l' Ankou
Sous des ailes étranges ...


Mais comment réparer
Quand les mots font silence
Si rien ne vient donner
Un sens a ma souffrance ??


Tu te tais , ca me tue
Tu me tues de te taire
Ta bouche est meurtrière
De me laisser si nu
Face a cette ignorance
Ma seule délivrance
C'est toi qui la détiens
C'est toi qui la retiens !


Samael Juin 2013

L' Amour minable

Qu' y a-t-il de plus dur a regarder en face
Qu'un regard qui se glace
Quand le nôtre est en feu
Un amour qui s'éteint quand l'autre touche Dieu !?

Le crime de la vie c'est de rendre possible
L'amour inaccessible
De laisser l'un brûler d'une passion avide
Pendant que l'autre se vide

J'irai planter dans Dieu ce crime abominable
De m'avoir fait si vain
D'avoir aimé le rien
Pour avoir tant donné : m'en trouver si minable !


Samael Juin 2013

QUAND LE BONHEUR DES UNS ...

... FAiT LE MALHEUR DES AUTRES
OK la liberté ! Mais alors a quel prix ?

Qu'est devenue la fleur que mon coeur dégustait ?
Pétales de soie fine et de velours sucré
Fragile de beauté
Et belle de sa force
Qu'est devenue la sève ? : Amère sous l'écorce !

Les fleurs hélas se fânent a force de les étreindre
Si je n'avais été que caresse et vent frais :
C'est mon coeur prisonnier
Qu'on aurait vu s'éteindre
Car la tendresse donne a grands flots sans doser
Mesurer c'est restreindre
Et l'amour rejeté !

J'en ai payé le prix de souffrances intenables
J'en ai brisé le pot de ma fleur tant aimée
Et tous ces rêves en vrac que j'y avais semé
S'y sont broyé avec , de façon pitoyable !
Des océans de larmes
Ont coulé de mon coeur
Et il en reste autant tout au fond de mon Ame
Qui a perdu sa flamme
Et le goût du bonheur
...
Le silence est un crime qui vaut toutes les tares
A défaut de s'aimer on peut tout expliquer
Quelques mots suffiraient
A m'extraire son dard ! 
...
Qu'ai je donc a payer
Pour mériter la fuite d'un si muet départ ?

D'accord la liberté ! Mais alors a quel prix ?


Samael Juin 2013

dimanche 26 mai 2013

Exercice de style...en Dièse

  On a inventé la musique 
Pour faire danser nos artères
Retarder l'heure fatidique
Du corps figé au cimetière
Et on invente _ Esprit pratique ! _
Clairons , tambours , drapeaux , bannières
Pour la portée Universelle
de LA_d_Mi_Ré solfège antique
D'une harmonie un peu mortelle !

On a inventé la chronique
Pour informer nos citoyens
De la nouvelle dramatique
Qu'il faut pleurer tous les matins
De la nouvelle parfois comique
Et puis de celle qu'on se souvient !
Et on invente _ Esprit ludique ! _
L"éducation démocratique :
Liberté
Egalité
Fraternité
Et quelques cancres pour bien montrer
Que nous au moins on est gentils
Et qu'on ira au Paradis !

On a inventé le Cantique
Pour se donner beaucoup d'envol
Un peu de saint , un ton Christique
Entre la messe et quelques viols
Au presbytère _ Esprit biblique ! _
Et on invente la Quantique
Pour remplacer la religion
Par la légion des stratégiques :
Drônes , Fusées , Hybrides , Avions
Espions furtifs et luminiques
Qu'on croit OVNI sur l'horizon !

...

Moi je m'invente _ Si vous saviez !? _
Quelque chose que vous n'aurez pas
Même après des millions d'années
De course derrière le saint Graal !
Car , voyez vous , il y a un choix
A faire : Le coeur ou le mental !


2009 - 2012
Samael de Tobias

Exercice de style...en Bémol

J'ai des marquises sur la banquise
Rimel de glace           sourire figé
Caniche doré
Dentelles grises
...
Que voulez vous ? Nul n'est privé
Des matins frais , des vents de bise
Des fards cerise
Des cils figés !
On a la marquise qu'on peut
Comme voisine ou marraine
Nul n'est tenu aux bas de laine
Les pieds vernis font des envieux

J'ai du taudis en quotidien
Sinistres murs pleins de fantômes
This is my Home
Sad citadin !
...
Du laid , du sale imbibé d'eau
De l'effritable , du caniveau
Du vieux ghetto
A la campagne
Que voulez vous ? S'il faut un bagne :
Voila le mien !
Il fallait bien que je m'enlise !
Ici...Ailleurs... Partout méprise !

Qu'on soit de soie ou de guenilles
Tout dans ce monde nous viscère
Un jour en l'air...Un jour parterre
Tantot le piège nous cheville
Tantot la balle nous traverse
Qui veut caresses
Ramasse épines !
Qui fuit chagrine
Tombe sous laisse !

Qui est gagnant demain perdra
Et qui perd gagne... eccaetera !


2009 - 2012
Samael de Tobias

Le PERE sans NOEL

Exercice de style en bécare
La ville serpentine scintille dans la nuit
Urbaine humanité , tu aimes être vue !
Je venais visiter le père inconnu
D'un ami étranger
Derrière la colline que mon coeur a gravit

Et là tu m'apparais , électrique merveille !

Spectacle enguirlandé ! Beauté artificielle !

Alors , tout égayé je glisse , en sifflant ,

Vers ce grand fantastique , d'une joie redoublée
A dos de mon vieux cycle , joyeux et fatigué
Oh vision féérique !
La tête émoustillée par ce rêve d'enfant

Mais c'était sans compter la hâte un peu rapide

De ma naïveté ! Masque sur teint livide !

Car ici un ghetto ! Là bàs un bidonville !

Des junkies camoufflés par l'ombre des ruelles
Des voyous pourchassés , des putes en dentelles
Des pleurs de nouveaux nés...
Et la peau sur les os du désordre civil !

Oh misère cachée ! Costume sans cravatte !

Ma joie s'est effondré comme un château de cartes .

Plus loin : les containers éventrés par les chiens ,

Les poupées désoeuvrées , brisées sur un trottoir
Plaisir abandonné par l'amer désespoir
Des enfants des cités
Et sous un réverbère : le clochard citadin .

Je suis allé pleurer dans le bar a piano

D'un opulent quartier a deux rues du ghetto ...

Où était ce Noel prévu dans quelle maison ?

Sinistre invitation ! Mais où habites tu !?
Comment s'habitue-t-on au mélange incongru
Du lit et du carton ,
Du sang et du rimel , des mitaines , du vison ???

Je suis rentré , brisé par la réalité

Un simple aller-retour !
Le coeur remplit , bien lourd
Détritus entassés chez les enguirlandés .

Mon père qui êtes aux ciel , si vous ête barbu

Abandonnez la hotte qui pése a vos épaules !
Sortez vos pieds des bottes ! Posez les rennes au sol !
Descendez de l'échelle et venez dans la rue
Mériter l'auréole !
On n'est pas Dieu Noel en gâtant des enfants
Qui cassent leurs jouets pour en avoir des mieux !
Mais en étant l'oreille des secrets silencieux ,
L'épaule des blessés , l'auberge des pieds errants ...
Noel , depuis ce temps ,
N'allume plus l'hiver , ne me fait plus rêver ,
Est mort dans la mémoire de qui on a menti !
Je n'aime pas l'histoire des livres , elle oublie
L'infâme guirlande , Les trahis , les rongés ...


Hiver 2007 - Rangueil

dimanche 19 mai 2013

Lettre a Voltaire


 
J'ai des Alpages dans le coeur
Et des versants de moult hauteurs
Qui feraient paître ton cerveau
Monsieur Voltaire !
Mais c'est du gazon ras-de-Terre
A Landerneau !
Le vent y glace les artères
Des écailleux :

Chez moi c'est là que je vois Dieu ! 
Que viens tu remplir ma mémoire
De tes leçons , de tes grimoires ? :
Je n'y vois que des cases vides
Remplies de noir
Cellules grises pour tes bagnards !
Tiroirs avides
De tout savoir :

Amour forçat dressé de brides ! 
Que vas tu fouetter tes dociles
A coups d'esprit philosophique ?
Vaste sourire ironique
Pour les serviles ! 
Tes mots ne disent rien qui aime
Tes pensées triquent le candide
Ingénue mort_a_le livide
Qui ne sert en fait que soi même ! 
Zadig c'est toi chez les Bourgeois
Dans les tempêtes du rejet
La vie nous offre sans compter
Puis nous prend ce qu'on lui doit :
Faut il encore s'en étonner ? 
Moi je m'étonne qu'un Anglais
Mérite langue de Shakespeare
Pendant que nos tristes écoliers
Se cassent le coeur a te lire
Pour finir dans le dictionnaire
A parler langue de Molière !
 La théorie inspire nos Ames
La réalité les foudroie !
Rousseau en souffrit tes sabbats
Etés sans eaux , hivers sans flammes !
Il ne fallait pas contre-dire
Le satyre avec le Martyre 
Il fallait dire Vérité
Partout où elle fut déformée
Les lettres aussi se font la guerre
Et le sang coule dans nos livres
Pauvres de nous ! Qui nous délivre ? :
Ni un rousseau ni un Voltaire ! 
Monsieur , veuillez non agréer
Le désir un jour de vous lire
Certains sourient , d'autres soupirent
Je fais les deux d'être illettré
Mais au moins je suis épargné
De lustrer vos bottes a la cire 
De Erasme a Montaigne , allons !
Sourires affreux en commissures
Grimaces qui plaisent aux injures
Vos joutes verbales plairont ! 
Depuis vous , quand un ami dit :
" Viens ! Nous allons philosopher ! "
J'ai l'urticaire et le prurit
Et le migraine compactée ! 
Pour l'heure , je vais reposer
Du côté du rêveur brimé
Qui pleure parfois sa détresse
Mais plutôt loin de vos bassesses . 
. K . 
1994 - 2013

Sans visage


SANS VISAGE

Il fait un ciel de neige
Sur nos joues éternelles
Sommes-nous pris au piège
Comme statues de sel ?

La pluie ne tombe plus sur mon grand coeur de glace
Et le soleil s'en va déja sous d'autres cieux
J'ai des larmes sans yeux
Un grand gouffre a la place
Et des sanglots sans pleurs
A la place du coeur

Les espoirs me manègent
Sous un ciel sans nuages
Dans un pays sans neige
Sans soleil , sans orages !

On dirait que le temps a grippé ses rouages
On croirait que les jours ne sont plus recyclés
Les saisons ont laissé
Place a la blanche page
Le roman effacé
D'un lecteur sans visage .


2010 - 2011 - 2012
K

A i L é e


ELLE est

[ Lux ]

Aile est
L'air a ma porte qui emporte
Et le haut ciel de mes fenêtres :
Aubes Ouvertes sur des "peut-être"
Vastes Courants d'air qui s'exportent !!

Aile est
Nuage fugace qui enchante
Et sitôt parti me déchante !
Oh Petit oiseau sur ma branche
Qui , raide , casse...Qui , souple , flanche !!

Aile est
Le temps qui souvent m'a manqué
Trop de douleur et de tendresses :
Les unes a prendre , l'autre a laisser
La vie nous prend... La vie nous laisse !

Aile est
L'urgence de me réveiller
De cette vie qui n'en est pas
Et ma souffrance et mon éclat
Toute mes promesses espérées !

Elle est mon aile , ma moitié !
Celle qui flotte , en moi , brisée
Et qui , sur son dos , m'émerveille
Quand quelques fois vient le soleil !

Elle est ce rêve inespéré
Qu'il me faudra encore longtemps
Aller chercher dans mes néants
Du côté de l'éternité .


2010 - 2013
Sa_Ma_Ailes





Alambic


A L A M B i C

L U X
Quelques gouttes d'un suc au limpide brevage
Perlent parfois du haut du rare Alambic
Où nos vices en vertus mutent au ventre alchimique
Celles que l'on avait en soi aux premiers âges

J'ai soif de cette source , sans elle tout est vain !
Sans elle on n'est qu'un monstre déguisé en humain !

Elle est cet hydromel que buvaient les Cathares
L'élixir de jouvence dans la coupe du Graal
La fontaine des Dieux , l'amour fondamental
La vérité suprême qu'ignorent les barbares

Et pour elle les Ames avides de pouvoir
Ont fait couler le sang , allumé des bûchers ,
Reconverti ceux qui l'avaient déja trouvé
Oh , infâmes chapitres au fond de ma mémoire !!

Mais je sais que sans lui on ne fait que survivre
Et que lui seul est le tonneau du bonheur îvre .


K. 1994 - 2008

VOYAGE D'UN 6 MAi

Voyage d'un 6 mai

V I S I O N
C'est la verte prairie d'une longue clairière
Le couloir de verdure sous un ciel azuré
Et j'y nage dedans a l'endroit , a l'envers
Ne sachant si je dois ou descendre ou monter
...
C'est la grise masure tout au fond qui m'appelle
Et j'y vais sans tarder plus droit qu'une fusée
Oui ! j'y vole en rasant les herbages où le ciel
Fait danser doucement , de sa brise , l'Eté
...
Fenêtres , portes closes , ressemblante aux auberges
Où tout grand voyageur aime se reposer
Où fomentent les rêves et crépitent les cierges
Des guerriers terrassés , des rêveurs égarés
...
C'est au delà pourtant que mon rêve s'envole
Vers les portes de pierres taillées comme Dolmens
Où l'on passe , debouts , entre plafond et sol
Alignés et carrés... Où ces portails nous mènent ???
...
C'est un songe que j'aime mais ne m'explique pas
Qu'un printemps de campagne m'aurait fait découvrir
Au matin du bonheur qui nous ouvre ses bras
Aussi vite qu'il(s) se ferme(nt) ! Je veux y revenir !


6 Mai - 10 Décembre 2012
Samael de Tobias

vendredi 10 mai 2013

E N C O R E (?)


??? E N C O R E ???

Courir partout jusqu'a perdre haleine... 
Pour aller où qui en vaille la peine ??
Combien de temps avant de se rendre compte
Qu'on y (re)verra les mêmes soleils , les mêmes ombres ?

Aller si loin a cheval sur un charriot d'or ou d'argent...
Pour trouver quoi de l'autre côté des continents ??
Quelle nouvelle Terre aux nouvelles moeurs
Ne se ressemblent pas , en leurs différences ?
Quel horizon lointain ne reflète pas mon coeur ?
Quel miroir ne renvoit mes idées , mon apparence ?

Oh stupéfiante nouveauté : 
Ce lointain ami retrouvé !
Oh stupéfiante découverte : 
Ce voisin identique a tout autre voisin !
Que de voyages en mon propre sein !!!
Tant de visages distanciés par les temps et les paysages
Tous dans la même ronde ! Autant de lignes d'une meme page !
Autant de pages d'un même ouvrage !

Autant d'ouvrages dans le même coeur !

Oh frère ! Oh soeur !
Quelle est ta peur qui ne fut pas la mienne ?
Quel est ton bonheur que je ne connaitrai jamais ?
Quelle est ta maison que je n'habite pas encore ?
Quel est ton mensonge ? Quelle est ta Reine ?
Quel est ton roi , ton vassal ou ton valet ?
Tous ceux là et les autres sont les miens , faibles ou forts !!

Ce que nous fuyons toujours nous rattrappe
Ce que nous poursuivons s'échappera encore

Est ce la vie de vivre d'espérances et d'attente ?
Est ce la vie de vivre de ce que nous n'avons pas ?
Est ce la vie de vivre d'abondance , de jouïssances ?
Est ce la vie de se lasser de tout pour en vouloir encore ?

Allons-nous ainsi mourir le sourire aux lèvres
Satisfaits de nos désirs exaucés 
& des milliards qui nous attendent ?

Oh mon ami ! Si ton coeur entend ces paroles
Je t'en supplie : Pose ton livre de rêveur et d'école !
Et suis-toi au pays où je me suis , où l'on s'envole !


Mai 2013 - K.